- L’Unité de lutte contre les organisations du crime de la
Police Métropolitaine, le Département de la Sécurité Communautaire et le Bureau
de l’Immigration vont coopérer. 500 hommes au total seront déployés à ce que
j’ai cru comprendre, continua Shiiba.
Andou opina de la tête, une expression sérieuse au visage.
- Veille à ce que les boutiques se tiennent à carreau, dit-il à
Nishi avant de renchérir à l’attention de Shiiba. Merci encore. Tu nous es
d’une grande aide.
Beaucoup d’étrangères travaillaient dans les bains publics d’Andou.
Si jamais elles étaient arrêtées au court d’une descente surprise, l’impact sur
son chiffre d’affaires serait irréversible.
- M. Shibano, comment réussissez-vous toujours à acquérir ces
informations ? demanda
Nishi à Shiiba en le regardant d’un air reconnaissant.
Évidemment, il n’y avait aucune chance que Shiiba lui avoue qu’il
s’agissait d’une fuite de ses supérieurs. Tous les enquêteurs qui utilisaient
des S recevaient ce genre d’informations secrètes du sommet. Puisqu’elles
étaient techniquement illégales, ces opérations sous couverts étaient officieuses
et non enregistrées. Plus un enquêteur sous couverture donnait des informations
à son S et plus se renforçait la confiance entre eux. C’était l’un de leurs
devoirs. Pour que réussisse l’opération S, les enquêteurs devaient devenir les
bienfaiteurs de leur S, les rendre redevables et gagner un ascendant
psychologique sur eux.
- J’ai des amis dans la Police Métropolitaine, répondit Shiiba. Je
te l’ai déjà dit. J’ai beaucoup d’influence dans ce bizness.
- Mais ce genre d’information classée est plutôt —, commença
Nishi.
- Nishi, l’interrompit Andou. Va dire aux gérants de faire
attention. Particulièrement à ceux des salons coréens.
- Bien, m’sieur, acquiesça Nishi qui se dépêcha de se lever.
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