Le LCO avait un effectif de
94 personnes environ. Autrefois, tout ce joyeux monde appartenait aux six divisions
de la Police Métropolitaine. L’Unité 1, jadis attachée au Département de
la Sécurité Publique était composée d’enquêteurs spécialisés dans les affaires
étrangères. L’Unité 2, qui quant à elle avait été aux mains du Bureau des
Enquêtes s’occupait des crimes internationaux. L’Unité 3, elle aussi anciennement
rattachée au Bureau des Enquêtes, était une section antigang. L’Unité 4 était
le Bureau des Renseignements. L’Unité 5, celui des anti-armes et anti-stupéfiants
qui par le passé était sous le contrôle de la Sécurité Communautaire dans
laquelle Shiiba avait travaillé. Et pour finir, il y avait l’Unité Spéciale, responsable
des organisations internationales du crime et jadis également sous la tutelle
de la Sécurité Communautaire.
Au total, six unités avaient été transférées au LCO. Elles appartenaient aux Forces de Police depuis 1967.
Malheureusement, l’Unité 4 n’existait plus. Le jour de sa fermeture,
plusieurs membres de la police étaient montés au créneau pour exiger sa
réouverture en déclarant qu’elle jouait un rôle important dans les forces de
police. Mais hélas, les gros bonnets de la direction avaient déjà pris leur
décision.
Officiellement, elle avait fondu
dans les Services Secrets actuels. Cependant, on racontait qu’au-delà des formalités
administratives, la direction avait opéré tous ces changements drastiques pour
se débarrasser des sections indésirables
de la police.
Du jour au lendemain, les
forces amies étaient devenues des ennemies sur le terrain. Plus aucune unité ne
voulait travailler avec une autre. Dès l’instant où un lien était prouvé entre
plusieurs crimes, le Département des Crimes Etrangers, l’Unité Antigangs et le
Bureau de répression des Armes et Stupéfiants se volèrent des enquêtes. Tout
cela avait fini par engendrer la loi du silence au sein de la Police. On
gardait pour soi ce que l’on savait. On ne partageait plus. Le nombre d’arrestations
était devenu une sorte de concours interne. C’était à qui arrêtera le plus de
criminels possible et les enquêteurs se battaient sur chaque cas qui se
présentait. La coopération entre les départements avait complètement disparu.
Aujourd’hui encore, ces
agissements égoïstes n’avaient pas changé. De plus, on murmurait que les grands
de la police, en supprimant l’Unité 4, avaient voulu la purger de la
corruption qui l’avait gagnée. En effet, plutôt que de les arrêter, certains
inspecteurs collaboraient avec les gangs sur lesquels ils étaient censés enquêter.
¾ Le poste de Jyuku doit être aussi éprouvant, commenta
Shiiba
¾ Oui, on est toujours occupé, répondit Oosako dans
un petit rire.
Shiiba, un peu détendu,
hocha la tête pour l’approuver.
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