Avant que Mo Ran ne devienne un empereur, les gens l’appelaient
toujours un chien. Les villageois le traitaient de clébard bon à rien et son
cousin de stupide chien errant. Quant à la femme qui l’avait recueilli, sa
marraine, elle les avait tous surpassés en le qualifiant de fils de pute, sous-entendant
qu’il avait été élevé par une chienne.
Cela dit, il y avait d’autres métaphores animalières avec les
chiens qui n’étaient pas si mauvaises à entendre.
Par exemple, ses aventures d’un soir se plaignaient toujours
avec une irritation feinte que l’énergie qu’il déployait au lit ressemblait à celle
d’un chien alpha. Selon elles, même si ses mots contenaient une suavité suffisante
pour attendrir l’âme, une fois dans la chambre, le tranchant de l’arme entre
ses jambes était capable de vous ôter la vie à tout moment, tant elle était
létale. Pourtant, une fois l’acte terminé, ces mêmes personnes s’empressaient d’aller
vanter ses prouesses, au point où tout le quartier des plaisirs savait que ce
Mo Weiyu était à la fois un beau gosse et tout un étalon.
Toutes les personnes qui avaient couché avec lui s’étaient
trouvées comblées et celles qui ne l’avaient pas encore fait en étaient
fortement tentées.
Il faut avouer que tous ces sobriquets tapaient en plein dans
le mile. En effet, Mo Ran ressemblait vraiment à un stupide chien espiègle qui
remuait frénétiquement la queue.
Alors l’on continua à le traiter de tous les noms de chien
jusqu’à ce qu’il devienne l’empereur du monde de la culture. Après quoi, tous
ces qualificatifs disparurent en un éclair.
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